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Itinéraire des vitraux commémoratifs de la Seconde Guerre Mondiale en Manche NordÀ l'occasion des cérémonies du 80ème anniversaire du Débarquement de Normandie, nous vous proposons un itinéraire cyclable et culturel à travers la Manche Nord, mettant en lumière les vitraux commémoratifs de la Seconde Guerre Mondiale. Ce parcours de 30 kilomètres commence à Carentan et se termine à Angoville-au-Plain, offrant une plongée dans l’histoire tout en profitant des paysages normands. Les descritptions des vitraux sont à retrouver dans les autres articles. Points d'intérêt 1. CarentanVitrail de l’église Saint-Georges : Ce vitrail évoque les événements marquants du Débarquement et rend hommage aux soldats alliés. Ne manquez pas d’admirer la luminosité et la symbolique des couleurs qui représentent l’espoir et le sacrifice. (cf: article sur Carentan) 2. Sainte-Mère-Eglise Une pause pour contempler l’artisanat du verre et réfléchir sur l’importance de la mémoire collective.Il y a deux vitraux qui retrace l'histoire de ce village. (cf: article sur Sainte-Mère-Eglise) 3. Saint-Martin de Varreville Le récit narré par ce vitrail est enrichi par des détails historiques que vous pourrez découvrir grâce à des plaquettes explicatives à l'intérieur de l'église. (cf: article sur Saint-Martin de Varreville) 4.Angoville-au-PlainÉglise Saint-Jean-Baptiste : Terminez votre parcours avec le vitrail emblématique célébrant les acteurs de la libération. L’église, célèbre pour avoir accueilli des soldats blessés pendant la guerre, offre un cadre particulièrement émouvant. (cf: article sue Angoville-au-Plain)Détails pratiques- **Distance totale** : Environ 30 km- **Point de départ** : Carentan- **Point d'arrivée** : Angoville-au-Plain- **Type de parcours** : Boucle, idéal pour le vélo- **Durée recommandée** : Prévoyez une journée pour explorer le parcours tranquillement, incluant les arrêts pour admirer les vitraux et découvrir les environs.Cet itinéraire vous permettra non seulement de découvrir des vitraux chargés d'histoire, mais aussi de ressentir l’atmosphère unique de la Manche Nord, marquée par des événements qui ont façonné l'Europe moderne. Que vous soyez passionné d’histoire ou simple curieux, ce parcours est une occasion parfaite pour réfléchir sur le passé tout en profitant de la beauté naturelle de la région.Si vous souhaitez avoir le ficher pdf avec l'itinéraire et les explications , n'hésitez pas à m'envoyer un message.
Aurélie Haugeard
Aurélie Haugeard
March 19, 2025
Histoire de Saint-Mère-Église et le Vitrail des ParachutistesSaint-Mère-l'Église est profondément enracinée dans l'histoire du Débarquement de Normandie, notamment à travers le récit poignant de John Steele. Parachutiste américain, Steele se retrouva suspendu dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, après que ses suspentes se soient accrochées à l’un des pinacles de l'église. Blessé et incapable de contrôler sa descente, il a vécu une expérience dramatique alors que les combats faisaient rage autour de lui. Cet événement marquant est immortalisé par le monument dédié à son courage, devenu célèbre grâce au film « Le Jour Le Plus Long ».Le Vitrail des ParachutistesLe vitrail de Saint-Mère-l'Église, réalisé par le maître-verrier Gabriel Loire (1904-1996), constitue un hommage touchant aux vétérans. Offert par ceux du 505ème régiment de la 82ème division aéroportée, ce vitrail a été financé lors du 25ème anniversaire du Débarquement, en mémoire de leurs camarades tombés. Inauguré en 1972, ce vitrail est une œuvre riche de symboles et de significations.Composition du VitrailLa baie du vitrail se divise en trois parties : la bordure, le centre, et l'inscription.1. La Bordure :Elle est ornée de visages d'hommes et de femmes, de soldats avec casques, ainsi que d’éléments naturels tels que des épis de blé.Plusieurs symboles y figurent :- La Croix de Lorraine, symbole de la Campagne de France.- La date du débarquement : 6 juin 1944.- Les armoiries de Sainte-Mère-Église, où deux parachutes représentent les 82ème et 101ème divisions aéroportées, surmontés d'un léopard d'or.- La colombe de la paix.- L'écusson de la 82ème division, avec le sigle AA bleu sur fond rouge.- Une branche d'olivier.- L'écusson du 505ème régiment**, représentant un léopard ailé, accompagné du slogan "Ready" (prêt).- Une tulipe, référence à la campagne de Hollande lors de l'opération Market Garden en septembre 1944.- la date du 6 juin 1969, qui commémore les 25 ans du Débarquement.- Les anciennes armoiries de Sainte-Mère-Église, illustrant un drakkar.2. Le Centre :-Au sommet, les insignes des parachutistes sont représentés, et le fond géométrique illustre des stylisations de parachutes. Au centre se tient Saint Michel, le saint patron des parachutistes.3. Les Inscriptions:- À ses pieds, l’inscription « They have come back » est encadrée par l’ancre de l'Espérance et le ciboire, symboles de Charité et de Foi.-En bas à gauche, l’inscription « À la mémoire de ceux qui par leur sacrifice ont redonné la liberté à Sainte-Mère-Église / To the memory of those who through their sacrifice liberated Sainte-Mère-Église » souligne le dévouement des soldats.- Au centre, les mots « They have come back » illustrent le retour triomphal des parachutistes.- En bas à droite, on lit : « 25ème anniversaire des vétérans du 505ème 82ème Airborne Division / 25th Anniversary of the veterans of the 505th 82nd Airborne Division », suivi de la signature du maître-verrier et de la date de 1972.Ce vitrail est non seulement une œuvre d’art, mais également un témoignage puissant de gratitude envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté. Il incarne la mémoire collective de Sainte-Mère-Église et l’héroïsme des parachutistes qui ont contribué à changer le cours de l’histoire.
Aurélie Haugeard
Aurélie Haugeard
March 19, 2025
La petite histoire méconnue des vitraux de chartresCes trésors artistiques ont été au cœur d'opérations spectaculaires pour garantir leur protection.Dans les années 1937 et 1938, à la veille des conflits, des travaux préparatoires étaient entrepris dans le cadre de la défense passive. L’angoisse grandissait alors que la guerre approchait inexorablement, la décision fut prise en juin 1939, de déposer les 3000m² de verrières. Lorsque l’armée allemande menaçait Paris, les experts prirent la décision de protéger ces vitraux inestimables. En juin 1940, une première opération d'évacuation se mit en place. Un convoi de camions transportant 539 caisses de vitraux quittait Chartres pour rejoindre un abri sécurisé en Périgord. Les verrières étaient enfermés dans des caisses en bois, soigneusement confectionnées, gardées sous haute surveillance, prêts à être dissimulés dans une carrière souterraine.Mais cette opération n’était que partielle, car la menace allemande se faisait de plus en plus pressante. Le préfet Jean Moulin et ses collègues durent abandonner la deuxième vague d'évacuation. Trop risqué, trop incertain. Ainsi, une partie significative des vitraux resta piégée dans les cryptes de la cathédrale pendant toute la durée du conflit.En Dordogne, la protection des caisses était mise en œuvre de manière méticuleuse. Situées dans une carrière à 300 mètres sous terre. Les conditions de stockage étaient optimales, mais l’humidité nuisait à certaines, incitant à une restauration prudente par des artisans locaux. La vigilance était de mise : jour et nuit, un gardien surveillait l’accès aux salles.Après la guerre, entre novembre 1945 et octobre 1948, des opérations de rapatriement et de restauration ont été réalisées, souvent dans des conditions difficiles. Malgré les défis, les ateliers Lorin et Gaudin réussirent à reposer ces vitraux emblématiques sous le contrôle attentif de Trouvelot. C’est ainsi que le panneau de l’Annonciation, pièce maîtresse de la grande verrière occidentale, vint couronner cette aventure héroïque de sauvetage.Aujourd’hui, les vitraux de Chartres témoignent non seulement de la grandeur artistique médiévale, mais aussi de la résilience d’un patrimoine préservé face à l’adversité. Une véritable saga de passion et de dévotion qui rappelle à chacun l'importance de protéger notre héritage culturel.
Aurélie Haugeard
Aurélie Haugeard
May 5, 2025
L'église Saint-Aubin, édifice emblématique de Rennes, abrite un vitrail commémoratif saisissant, réalisé par l'atelier Rault à la fin des années 1940. Ce vitrail, sous la forme d'un triptyque, est dédié à la Vierge Marie, figure protectrice par excellence, à laquelle les Rennais ont imploré assistance face aux fléaux qui ont frappé leur ville au fil des siècles. C’est ainsi qu’émergent des références historiques et symboliques ancrées dans la mémoire collective : la peste de 1634, le grand incendie de 1720 et les horreurs des guerres.L'œuvre du maître-verrier, empreinte de classicisme, intègre des scènes de guerre poignantes, illustrant le contexte tumultueux de son époque. Parmi ces représentations, on peut observer une femme, figure maternelle et protectrice, tenant un enfant dans ses bras, tentant désespérément de le soustraire aux flammes ravageuses d'un bombardement. Cette image puissante évoque non seulement la souffrance individuelle mais également l'angoisse communautaire face à la destruction.La narration visuelle se poursuit avec des scènes évocatrices, telles que des troupes allemandes défilant devant l'Hôtel de Ville, identifiable par son beffroi, et des prisonniers de guerre français, surveillés par un soldat allemand. Un homme agenouillé, luttant contre le temps pour éteindre une mèche d'explosif, incarne le désespoir et la résistance.Un élément marquant de ce vitrail est la représentation d’un char américain écrasant un drapeau à croix gammée, symbole du régime nazi. Ce détail souligne non seulement le triomphe des forces alliées, mais également l’espoir d’un avenir pacifié. Ainsi, ce vitrail transcende sa fonction purement décorative pour devenir un acte de mémoire et de résilience face à des calamités historiques.
Aurélie Haugeard
Aurélie Haugeard
May 5, 2025